Etape 3 : Bivouac des caroubiers - Bivouac du lac

Une nuit meilleure, le sol était sablonneux. Nous ne vous l'avions pas dit mais nous n'avions pas pris de matelas car il n'y avait plus de place dans la voiture mais aussi, nous n'avions pas réalisé que nous dormirions presque chaque soir dans notre tente. En effet, Zaïd monte un bivouac sur chaque campement dans lequel nous prenons le souper et après, nous avions la possibilité de dormir sur les tapis mais comme nous allions dormir relativement vite après le repas, ils restaient des équipages d'où notre tente était la seule à pouvoir nous accueillir. Ceci dit, nous avons essayé plusieurs options pour rendre le sol moins dur avec nos essuies et les housses des sièges voiture.

Quoiqu'il en soit, les nuits sont courtes et certains équipages s'agitent déjà vers 6h30, le soleil se lève avec toujours une fraîcheur dans l'air qui fait que nous sommes ravies d'avoir un pull, une écharpe et même un bonnet pour Lara.

A ce bivouac, il n'y a pas de douche ni wc à disposition. Nous devons donc nous débrouiller et faire comme nos ancêtres si l'envie est urgente. C'est assez marrant quand on le regarde autour de soi le matin de voir revenir au loin des personnes avec un rouleau de papier toilette à la main et rassurant de savoir que nous ne sommes pas seules dans le cas... Bref, passons cet épisode.

Le cadre est beau et le ciel est dégagé. Nous découvrons les tables et le buffet du petit-déjeuner dressés dehors,  Zaïd et son équipe s'occuperont de nous à chaque bivouac. 

Les pistes longeaient la frontière algérienne, zone très aride et sauvage. Sur le chemin, nous avons croisé des nomades et tous nous saluaient. Nous n'avons jamais fait autant signe de la main dans un pays étranger. Les enfants accouraient près des voitures et nous en avons profité pour donner quelques dons. 

Première apparition du sable.

Nous passons par le chott tigri (lac asséché) où à lieu un regroupement des 205 pour quelques photos. 

Reprise de la route. Nous croisons le camion d'assistance en pleine crevaison, surprenant ! Puis, nous atteignons le bivouac près d'un lac. 

En cherchant l'entrée du campement, nous découvrons les joies du sable, Gloria s'enfonce dans du sable humide mais cela n'a pas duré longtemps. D'autres équipages cherchaient également le passage au campement et ils se sont empressés de venir nous aider. 

Une petite révision de la voiture s'impose, bien que tout roule, il faut savoir que nous passons par des crevasses, des oueds, des pistes très caillouteuses. Avec le poids de la voiture, du chargement et de la vitesse, le bas de caisse cogne plus d'une fois et ça nous fait grimacer de peur tandis qu'une fois passé l'obstacle, on éclate de rire. Des moments inoubliables ! Nous profitons donc du dévouement d'un membre de l'assistance pour le nettoyage du filtre à air, révision des niveaux de liquide et apparemment nous aurions les soufflets cardan boîte vitesse abîmés mais pas de risque majeur dans l'immédiat. 

Gloria prit une douche au camion et Lara se lava dans le lac. Une fois la tente montée, le rangement de la voiture fait, une petite pause sous la tente de Zaïd en attendant le souper. On retrouve les copains, on les remercie de nouveau pour l'aide et on échange nos ressentis de la journée.

>>> Récit du 205 Trophée